Etude sur la demande et les attributions de logements sociaux en Pays de la Loire – Edition avril 2025
Le CREHA Ouest, en collaboration avec l’USH des Pays de la Loire a produit une note de conjoncture qui s’appuie sur les données de l’Observatoire Augmenté.
Cette étude a pour objectif de mieux observer et comprendre l’augmentation de la demande, et la baisse des attributions, analyser les causes, distinguer les différences de tensions entre les territoires, et si possible, offrir des éléments de repères pour contribuer à suivre ou construire des stratégies et des politiques en matière d’habitat social.
Demande & attributions de logements sociaux en Pays de la Loire – Edition avril 2025 : les principaux enseignements :
En voici les principaux enseignements :
Alors que la demande active de logements sociaux atteint 126 000 demandeurs au 1er janvier 2025 en Pays de la Loire, les attributions baissent quant à elles chaque année pour ne représenter que 22 000 solutions de logements en 2024, soit 6 000 de moins qu’il y a 6 ans.
La tension augmente pour atteindre quasiment 6 demandes en cours pour 1 attribution.
Pourquoi ? Tout d’abord, le parcours résidentiel est grippé et nous observons un volume de mises en chantier le plus faible depuis plus de 20 ans sur la région comme ailleurs.
La hausse du livret A, la RLS, et plus généralement l’inflation des coûts de construction viennent gripper le système de production des organismes Hlm. Les promoteurs immobiliers privés qui revendent des lots aux organismes Hlm sont aussi en difficulté. Sur le plan quantitatif, nous estimons qu’il faudrait environ 7 000 à 9 000 logements sociaux par an pour satisfaire le besoin (et non la demande) de ce type de logement. Avec seulement 6300 logements sociaux agréés par an en ce moment, la tension ne peut qu’augmenter. Du point de vue qualitatif, il y a un décalage entre la taille des logements existants et la taille des logements souhaités. Avec près de la moitié de personnes seules parmi les demandeurs, le T3 ne correspond plus au « produit magique » qui satisfait la majorité des ménages. Le profil type du demandeur est une personne seule avec ou sans enfant(s) qui vit déjà sur la commune souhaitée mais pas dans un logement Hlm, avec un emploi stable mais sous le seuil de pauvreté (1200€ par mois) et qui attend depuis près de 2 ans. Qu’importe le territoire observé, la rotation est globalement insuffisante pour mettre en œuvre de façon satisfaisante des politiques de peuplement et de mixité cohérentes au vu de la part croissante des ménages prioritaires.
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